27 DECEMBRE 2015

THE BIG SHORT - LE CASSE DU SIECLE

RESUME :

Wall Street. 2005. Profitant de l’aveuglement généralisé des grosses banques, des medias et du gouvernement, quatre outsiders anticipent l’explosion de la bulle financière et mettent au point… le casse du siècle ! Michael Burry, Mark Baum, Jared Vennett et Ben Rickert : des personnages visionnaires et hors du commun qui vont parier contre les banques … et tenter de rafler la mise !

CRITIQUE

Film chorale sur la crise des subprimes, THE BIG SHORT nous montre comment des petits malins de la finance avaient compris le danger bien avant les autres et, en tous bons financiers qu'ils sont, au lieu de prévenir tout le monde, ils ont spéculé contre le marché immobilier américain. Pour résumer, si le système financier de l'immobilier américain s'effondre, ils gagnent de l'argent. Et oui, dans la finance on peut investir dans ce qui marche mais aussi dans ce qui ne marche pas - c'est le paradoxe.

Peut-on parler de délit d'initiés ? On ne sait pas.

 

Quoiqu'il en soit, le propos du film est de suivre ces quelques traders avisés tout en essayant d'expliquer, le plus vulgairement possible - aux simples mortels que nous sommes- comment la crise des subprimes s'est créée, ce que cela a provoqué comme effet domino (avec les prêts tout pourris) et les conséquences (banqueroute de certaines banques, des millions de gens perdant emploi et maisons).

 

Filmé comme une sorte d'Ocean Eleven (même si cela n'a pas grand chose à voir), les personnages sont sympas et intéressants (surtout quand on voit que personne ne les croit et que tout le monde se fout de leur gueule).

Mais si vous n'êtes pas dans le monde de la finance (ou si vous n'avez pas un lien avec ce genre de milieu et le vocabulaire qui va avec, l'ennui risque de vous guetter même si le sujet intéressant).

A côté de moi, il y avait un couple. Le mec était à fond dans le film et la fille s'endormait presque... Ça résume assez bien.

 

Qualité indéniable du film : la distribution : une belle fourchette de têtes d'affiche, de stars, qui servent un pseudo cours magistral de fac, classe d'économie, pour essayer de la rendre plus digeste et sympa.

Et ça marche un peu... Quand on décroche du propos, on laisse notre regard sur Brad Pitt ou Ryan Gosling (ça détend) -

Le sujet est pour le public masculin, les interprètes pour le public féminin.

 

Il n'empêche que, même si c'est bien construit, bien filmé et bien interprété, ça ne reste malgré tout pas à la portée de tout le monde et certains risquent de sortir de la salle avec un mal de tête encore plus fort que lorsqu'ils y sont rentrés.

 

On se demande d’ailleurs ce que fait la musique d'ouverture du fantôme de l’Opéra à un moment donné… ?

 

Donc un film sympa, intéressant mais il faut être concentré pendant 2h11.

Divertissant ? Peut être...

 

  

3 fauteuils


25 DECEMBRE 2015

STAR WARS - LE REVEIL DE LA FORCE

RESUME :

Dans une galaxie lointaine, très lointaine, un nouvel épisode de la saga "Star Wars", 30 ans après les événements du "Retour du Jedi".

CRITIQUE

Il y a encore des spectateurs qui ne l'ont pas vu, et déjà pleins qui l'ont vu.
Internet se remplissant au fur et a mesure de critiques et articles autour du film, avec plus ou moins de spoilers, et pour respecter ceux dont ce nouvel épisode reste encore un mystère à découvrir, je vais essayer au maximum d'éviter les spoilers.
Et pour ceux qui l'ont déjà vu, je vais essayer de parler de ce qu'ils savent déjà. L'exercice sera peut être périlleux mais je vais tenter la critique...

 

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Cadeau de Noël en cette fin d'année 2015, le premier épisode la nouvelle trilogie, ou plus simplement le si bien nommé Episode VII, arrive enfin dans les salles obscures.
Qui dit nouvelle trilogie, dit nouveaux personnages : Kylo Ren, Finn, Poe et Rey (on craque pour Daisy Ridley), mais aussi, pour faire le lien, certains anciens : Han Solo, Leia, Chewie... et quand on dit "anciens", le terme est juste... Ils ont pris cher! Harrison Ford et Carrie Fisher ont dans les 70 ans, ne l'oublions pas. Chewbacca n'a pas trop bougé en revanche.

Les autres (des trilogies précédentes) étant presque tous morts, il est donc difficile de les faire revenir (même si on est dans un univers où tout est possible). 

 

Alors normalement on devrait s'émerveiller et dévorer ce nouvel opus, comme un dessert très longtemps préparé et qu'on a attendu avec impatience... et effectivement, dès le logo du générique du début, ça y est on est dedans !!! Mais dès l'écran de fin (ou plutôt le nom du réalisateur), on sent comme une impression bizarre... quelque chose d'étrange, comme si notre appétit gargantuesque n'avait pas été totalement rassasié; comme si on voulait dire que ce film est super génial et en même temps, qu'il manque énormément de choses... Un mélange de joie, de satisfaction et de déception, frustration...

 

Qui dit nouvelle trilogie (mais qui s'inscrit dans une continuité), devrait aussi dire "nouveauté", mais j'utiliserai plutôt le mot "boucle", surtout concernant la trame scénaristique.... Il y a comme un goût de "déjà vu" : un droïde qui a un objet caché en hologramme, une grosse bouboule construite en 2 hémisphères et qui a un très gros rayon laser qui détruit tout dans l'univers, un bar glauque avec des créatures diverses et variées, des histoires de filiation parents-enfants qui se passent mal, une héroïne qui doit être secourue au sein de la base des méchants... Ca ne vous rappelle rien ? Comme si le spectre de l'épisode IV avait plané au dessus du scénario de l'épisode VII. Donc pour la nouveauté réelle de l'histoire, bon... on verra avec l'épisode 8.

 

De plus (et toujours en essayant d'éviter les spoilers), il y a des nouveaux personnages qui, hélas, ont un super potentiel mais, pour certains.... Qu'est-ce qui s'est passé ???

- Le capitaine Phasma fait office de figurant (dommage).

- Le Général Hux, pas mieux.

- Beaucoup de questions se posent sur Kylo Ren (et même si on a certaines réponses, on aurait tellement de choses à dire sur ce personnage... Du questionnement le plus important au moindre détail... Il ne semble pas encore bien défini dans cet opus... Serait-ce fait exprès ? Ah, peut-être...)

- Et pourquoi un scénario si linéaire ? Les scénaristes auraient pu s'arranger pour raconter et amener les moments importants entre les personnages (et les révélations) de manière plus élaborée, un peu moins direct. (bonjour, on vous donne des infos dès le début, maintenant, débrouillez-vous).

Mais, des surprises, rassurez-vous, il y en a !

 

Dans les point positifs, d'un point de vue image et design, on retrouve (et c'est un des bons points) la technique à l'ancienne, ce qui faisait la qualité des épisodes IV, V et VI (et pas les effets spéciaux trop lisse de la première trilogie).

Les scènes de combats sont époustouflantes (surtout en 3D). Donc visuellement, super spectacle. Et les nouvelles armures des Stormstroopers sont géniales !

L'affiche également - si on sait la déchiffrer - révèle pas mal de choses...

 

Un point récurrent et pas toujours bienvenu, hélas, c'est le fameux "Deus Ex Machina", qui est un des ressorts les plus utilisés dans Star Wars... Et cet opus n'échappe pas à la règle, ce qui - encore une fois - ne permet pas de démontrer une véritable originalité scénaristique.

Un dernier bémol sur la dernière scène du film : ouh là là, que c'est long à finir...

3 minutes pour faire comprendre un truc qu'on a compris en 30 secondes... allez 45 secondes, je suis sympa ! Mais alors là, pour le coup, sur cette dernière scène, des plans beaucoup trop longs, et qui (à mon sens) flingue cet effet d'ultime révélation qui annonce l'épisode VIII.
Quelque chose de plus rapide aurait maintenu l'haleine et aurait gardé un rythme soutenu jusqu'au bout.

 

Bref, un Star Wars, qui se savoure bien évidemment comme un film spécial, qu'on dévore avec envie et passion... Mais malgré tout, l'ensemble m'a moins transporté... Peut être est-ce l'effet que produit chaque Numéro 1 dans une trilogie (début d'histoire, installation des personnages, étirement de l'intrigue sur les épisodes suivants, etc...); en fait un exercice pas si facile.

 

Et bon, allez, pour finir, je ne résiste pas a l'envie qui me démange depuis le début de vous balancez un bon gros spoiler : JAR JAR BINKS REVIENT !!!!!

...

...

 

Non, je déconne (mais avouez quand même que ça vous a fait réagir !)

 

 

4 fauteuils


01 NOVEMBRE 2015

JAMES BOND - SPECTRE

RESUME :

Un message cryptique venu tout droit de son passé pousse Bond à enquêter sur une sinistre organisation. Alors que M affronte une tempête politique pour que les services secrets puissent continuer à opérer, Bond s'échine à révéler la terrible vérité derrière... le Spectre. 

CRITIQUE

Un nouveau James Bond, très réussi et très agréable à voir, bourré d’action et avec une histoire qui tient la route. On ne voit pas le temps passer et tout s’enchaine sans temps mort.

Les ingrédients habituels sont là : action, méchants, poursuites, belles voitures, humour (un peu), bagarres, James Bond’s girls, etc… Bref, aucune déception de ce côte là.

Il faut cependant avoir bien dans la tête les 3 premiers films avec Daniel Craig, Casino Royal, Quantum of Solace et Skyfall, car cet opus fait le lien entre tous, et rappelle des personnages qu’on aurait oublié depuis le temps.

 

Côté distribution, j’avais quelques appréhensions sur Léa Seydoux en tant que James Bond Girl, mais elle passe très bien et continue la lignée des actrices séduisantes qui accompagnent le héros. Elle s'appelle Dr. Madeleine Swan, fille de M. White... Tiens donc : White + Swan... symbole de pureté et d'innocence... Etrange non ? Qu'on pourrait comparer à Monica Bellucci (qui fait plus office de figurante dans ce film avec un tout petit rôle rapide), habillée en noir (...The Black Swan ???)
C'est bizarre tout ça.... Mais James s'en fout, ils se tape les deux, de toutes façons...

Quelques clins d’oeil avec le côté french girl d’ailleurs, puisqu’il y a des petites répliques en français dans le film (donc évidemment si vous le voyez en VF, ça ne va pas rajouter grand chose.)

Et on retrouve avec bonheur le toujours ambivalent et génial Christoph Waltz en Franz Oberhauser (décidément habitué aux noms allemands, depuis sa révélation dans Inglorious Bastard)

 

Côté intrigue secondaire, on a M qui est dans la M…. car le MI-6 est détruit et un  jeune loup un peu trop « je-me-la-pète.com » veut le mettre, lui et James Bond, à la retraite. Donc on a également un « combat » dans les hautes sphères d’un pouvoir gouvernemental, ce qui évite une narration trop linéaire et manichéenne, basée uniquement sur la confrontation gentil-méchant avec James Bond qui sauve le monde à la fin.

 

Quelques bémols cependant sur le coté « too much » :

Normalement, un complexe de recherches comme celui de Blofled en plein désert est hyper sécurisé et une seule balle dans une bonbonne de gaz ne devrait pas tout faire sauter, mais juste une partie des bâtiments… et encore…

Mais bon, c’est James Bond…

 

Autre incohérence : lors de la scène de torture, Blofeld est assis face à un ordinateur, James Bond est à sa gauche… et quand l’explosion a lieu, elle est donc à gauche de Blofeld, ce dernier est d’ailleurs projeté vers la droite. 

Plus tard, on revoit Blofeld et il est blessé à l’oeil droit… Donc soit sa blessure n’est pas dû à l’explosion et il tombé sur un morceau de verre qui trainait par là (pas de bol !), soit c’est bien l’explosion qui le blesse, mais dans ce cas, c’est une erreur.

Mais bon, c’est James Bond…

 

Autre détail : James Bond est un agent secret, humain, donc avec des capacités certes hors normes mais dans la limite du normal, et non un super-héros indestructible. Et quand on se fait torturer comme dans le film, on a besoin d’un peu de temps pour récupérer et normalement, on ne repart pas à l’action 2 secondes après… 

Mais Bond, c’est James…

 

Bref quelques détails vraiment plus pour le spectaculaire du show que pour la crédibilité, mais on se régale quand même, avec une scène de pré-générique à Mexico City vraiment top. La bagarre dans l’hélio est un régal.

 

 

Pour résumer, un 24eme James Bond qui reste dans la lignée de la saga, efficace, haletant et qu’on prend plaisir à regarder.

 

On se doute évidemment qu’il y aura un 25eme opus (normalement le dernier avec Daniel Craig) et il est fort à parier qu’on retrouvera Blofeld comme on l’a déjà vu dans les premiers films, 30 ans auparavant... et qui sait, la doctoresse Swan ?

 

To be continue…

 

4 fauteuils